C’EST DIFFICILE ON VIT LE JOUR-LE JOUR, NOUS LES FABRIQUANTS DE MARMITES

SOCIETE/SANTE : LES FABRIQUANTS DE MARMITES. Sous un hangar de fortune, à quelques encablures des pistes du marché d’Aboboté, exposés aux intempéries de la nature, Berté Zoumana et ses confrères fabriquent des ustensiles de cuisines de tout genre à base de tout objet abîmé en aluminium. Qu’ils ramassent dans les ruelles des différentes communes ou en achètent avec des particuliers. Notre approche, nous a permis de plonger dans l’univers de ces braves personnes qui ont besoins d’aides par moment. « Ici, nous sommes quarante et chacun à son tour de travail pour aider sa famille à manger et dormir » a souligné Berté Zoumana Installé à Aboboté, dans la commune d’ABOBO précisément dans le nord-est d’Abidjan, ces différents pères de familles travaillent d’arrache-pied depuis 1986 pour nourrir et scolariser leurs enfants respectifs. Bien organisé, pendant les vacances scolaires, ils transmettent leur savoir à leurs descendants pour accroître leur bénéficie mais aussi pérenniser leur métier. A l’aide de sable et de feu, à mains nues ces ouvriers fabricants des marmites et d’autres ustensiles de cuisines s’organisent de manière responsable dans un univers informel dont les prix varient en fonction de la demande de cinq mille à soixante-dix mille francs CFA et plus, contribuant ainsi à l’essor de l’économie ivoirienne. Pour madame Agnimel, c’est le lieu approprié pour avoir tout objet de cuisine à un prix négociable pour tout évènement de grand rassemblement « en fonction de la grandeur et du modèle, nous discutons le prix, aujourd’hui je suis l’une des clientes fidèles de l’atelier et j’en suis heureuse » a-t-elle déclaré avec un sourire de satisfaction. Certes, le métier est difficile mais on y gagne son pain au quotidien, a souligné Traoré Issouf, responsable d’un atelier de quarante ouvriers. « Abobo ici, on peut être dix dans une maison et nous c’est ce qu’on fait pour nourrir nos familles même si c’est difficile. On gagne pour nous mais corona là, a rendu tout compliqué, si le président peut nous aider nous les ouvriers on lui sera vraiment reconnaissant » étaient les propos de Traoré Issouf. Au regard, de l’apparition de la crise sanitaire à coronavirus, exigeant certaines mesures barrières, le métier de fabriquant de marmites est devenu de plus en plus difficile, pour ces artisans qui vivent avec des familles nombreuses le jour le jour aux fruits de leurs activités. Mais aussi qui égayent et permettent à chaque famille ivoirienne de cuir un aliment dans une marmite. 31lignes Alex Adou pour LE Grouilleur.TV

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