JE GAGNE MA VIE SOUS LES HAUTS TENSION

« Je suis Badian Suani, si, mon grouillement me permet de nourrir ma famille et payer mes factures tranquillement pourquoi aller en Europe clandestinement. Le travail du maraîcher est aussi bon travail, un jeune quelque soit son niveau d’étude doit toujours se battre pour réussir. Moi, j’ai fait salade pour avoir mon permis de conduire, maintenant je suis chauffeur de gros camion » a-t ‘il-déclaré. Chauffeur de cartepillard, après la perte de son emploi, il se consacre à la vie maraichère sous des hautes tensions pour gagner sa vie. Il est environ 10h du matin, sous le poids du soleil, nous nous rendons au bord de la lagune d’Abatta. Village ébrié situé dans la commune de Cocody et non loin de celle de Bingerville. Sous le regard, des passants descendants des pinasses, se trouve un espace d’au moins 600m² aménager pour un petit champ de laitues, de légumes et de fruits de notre ‘’grouilleur’’ du jour, âgé de 30 ans se débrouille dans la culture maraicher. Après avoir perdu, son emploi de chauffeur de gros camions, Badian Suani se retourne à la terre pour ne pas rester oisif. Tous les jours, de 06h du matin à 17h du soir, notre jeune entrepreneur agricole va prendre soin de ses plantes et légumes. Pour Badian, il faut toujours se battre dans la vie pour avoir une indépendance financière qui permet au jeune d’être libre et épanouir. Certes, il est important de travailler pour jouir d’une liberté financière mais cependant, il est dangereux de cultiver, planter et arroser des plantes sous des antennes de hautes tensions pour nourrit sa famille et payer son loyer. Mais que faire ? « J’ai peur souvent, quand je voies les oiseaux tués par la décharge électrique des hautes tensions mais, c’est ici que je gagne ma vie. J’ai pas un autre lieu où aller actuellement, même ici on loue chaque mois soit 20 à 30 mille franc CFA »
Faut-il payer les risques de sa mort ? On ne saura vous répondre pour l’instant car les clients sont nombreux mais notre jeune Badian Suani cherche un espace plus enchanteur pour agrandir son entreprenariat agricole, pour le moment rien na signaler. Chaque mois, le maraicher dépense environ 25.000 voire 30.000 francs CFA et récolte en moyenne 120.000 à 350.000 par mois lors de la récolte. Dame, Adja, l’une des clientes de Badian nous donne son opinion « ici, l’eau est propre et je ne pense pas que les ondes des hautes tensions agissent sur la récolte. D’ailleurs, la récolte est bonne et mes clients apprécient » a-t ’elle-déclaré. En attendant, notre jeune battant se bat au quotidien pour gagner sa vie souhaitant ainsi avoir un emploi dans une entreprise pour augmenter son capital, du moment ses clients deviennent de plus en plus nombreux et exigeants. Pour l’instant notre maraicher entretient son petit champ pour la commande de plusieurs clients en faisant bien attention de ne pas se faire électrocuter par les poteaux danger de mort car il ne compte pas laissez sa vie dans l’océan. C’est avec joie et encouragement que je quitte Badian en compagnie de ses clients pour un autre ‘’grouilleur’’. Si tu as aimé, laisse un commentaire pour aider d’autres jeunes qui ne savent quoi faire de leur journée. Reportage Alex Adou pour LE Grouilleur info *GROUILLEUR : quelqu’un qui mène de petites activités dans le secteur informel

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