LAMINE CONDE, LA VENTE DE MASQUES ET DE TAM-TAM EST UN BON GAGNE PAIN POUR LES ''GROUILLEURS''

REPORTAGE: ART ET CULTURE Installé dans un petit kiosque de fortune, à l’entrée du village Ebrié Cocody-blockhauss, Lamine Condé passionné de l’art Africain, à travers les sonorités des instruments et objets de valeurs culturelles africaines telques, djémbé, masques et fétiches de nos ancêtres, il en fait un métier pour gagner sa vie. Etendu, sur une natte de fortune sous l’ombre des nervures d’un jeune palmier, aux environs de 15h, heure locale, Lamine Condé, notre jeune battant attend ses clients avec patience et espoir. Vêtu d’un tee-shirt polo de couleur bleu-ciel et d’un pantalon sombre couronné d’un chapeau d’imam blanc, notre ‘’grouilleur’’ est un artiste musicien fabricant de tam-tam et vendeur de masque africain authentique. Il exerce ce métier depuis l’an 2000. Situé au carrefour de l’hôtel ivoire ou ivotel à l’entrée du village Ebrié Cocody-Blockhauss. Ce passionné d’art africain dirais-je ce panafricain d’origine Guinéenne nous partage sa passion pour l’art « je suis fabricant de tam-tam et vendeur de masques africains authentiques, c’est dans ça je vie. Je suis dans l’art depuis mon bas âge » souligne Lamine Condé, dépoussiérant soigneusement ses articles. Pourquoi, s’investir totalement dans l’art « c’est ce que je l’aime parce que quand tu fais ce que tu aimes, tu le fais bien et cela te réussir car tu ne fais pas à contre –cœur ». Suite à ces propos, Lamine, nous fait savoir que l’amour et la passion porté à une idée ou un projet détermine bien votre abnégation au travail. Soulignons que notre artiste-vendeur est autodidacte. Il lui arrive de coacher et renforcer les connaissances de certains étudiants de l’INSAAC d’Abidjan. Dans un petit conteneur bleu, plusieurs masques d’origines divers surtout authentiques dont l’âge de ces jolis pièces originales varie de 20 à 100 ans. Avec fierté, Lamine Condé nous donne quelques histoires de certains masques et de leur provenance. Tous les jours de 6h à 18h 30 il se retrouve dans son espace pour exposer ses œuvres. Penses-tu réaliser ton rêve ici, en Afrique ? Me fixant droit dans les yeux, il me répond, ici j’ai tous les acheteurs noirs comme blancs et le prix de mes masques varie selon l’ancienneté. Nous avons des masques de 100 mille voire d’un million. C’est sur ces paroles que notre commerçant nous laisse entendre que les difficultés sont multiples mais pour notre artiste, il est heureux de faire la promotion du tourisme africain à travers ses œuvres. Et plus, il invite les africains à connaitre leur identité et leur histoire vraies par ces objets d’art qui ont toujours valorisés l’existence des africains. Aujourd’hui, les africains doivent fêter pour le retour de leurs différents masques qui constitue toute une histoire qui se retrouvait dans les musées Européennes non ? Fut, l’une des questions pertinentes que Lamine, me pose, lorsque je lui demande si avec la modernité ces masques et les djémbé avaient une place importante dans notre société actuelle. La réponse est rapidement donnée, affirme Lamine Condé « c’est ce qui me nourrit et on gagne sa vie dedans, il y a des moments cava et il y a des moments c’est dure, c’est comme çà le métier » Sur cette lueur d’espoir et de panafricanisme que notre ‘’grouilleur’’ compte agrandir son petit magasin et surtout tisser un partenariat avec tout amoureux de l’art qui voudrait vraiment s’investir dans le domaine. Pour lui, plus il y a la visibilité des œuvres, les touristes approchent plus et font plus d’achat. Ne dit-on pas que l’art traditionnel culturel incarne l’identité et la pérennisation de tout peuple, on peut donc bâtir sa réussite et son rêve en Afrique en partant de rien. Fit, les derniers mots de Lamine Condé, notre passionné de l’art africain. Il est 16 heures GMT lorsque je quitte le héros de l’ombre pour une autre destination. Alex Adou pour le Grouilleur.TV

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