SOCIETE CIVILE / CÔTE D’IVOIRE : LE RAJP PROPOSE UN MEMORIAL IVOIRIEN POUR LES COURS D’EDHC
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Pour réparer les maux causés par les différentes crises et violences qui se sont succédées ces dernières années en Côte d’ivoire, de 1960 à aujourd’hui, l’ONG Réseau Action, Justice et Paix en abrégé RAJP, ne cesse de mener des actions de mémoires collectives respectant les quatre piliers de la justice transitionnelle depuis 2012, afin de construire une cohésion sociale plus forte et dynamique en milieu communautaire et scolaire.
A cet effet, le
RAJP veut éduquer l’histoire commune de la Côte d’ivoire à travers une boîte à
images dans le curriculum ivoirien, afin de garantir la non-répétition des
violences et des atrocités massives de violations des droits de l’homme connues
ces dix dernières années. Cela permettra ainsi, le renforcement d’une cohésion
sociale nationale tant recherchée, au détriment d’un société paisible et
harmonieuse favorable au développement durable de la Côte d’ivoire.
Partant de cette
vision, le Réseau Action, Justice et Paix a réuni du 6 au 7 mars 2025, une quarantaine
d’acteurs, des organisations de la société civile, des ministères de l’éducation
nationale, de la cohésion sociale, de la femme et de la famille, de la culture
ainsi que du tourisme sans oublier les organisations internationales telle que
l’UNICEF à Yamoussoukro, la ville de la basilique Notre Dame de la Paix,
construite par feu Felix Houphouët Boigny, premier président de la république
de la Côte d’ivoire.
« C’est une bonne
action du RAJP, beaucoup de choses et des méchancetés se sont passées, laissant
des milliers de victimes avec des rancœurs, il est donc important de mettre en
place un mémorial national ou des actes mémoriels pour la mémoire commune et
collective des atrocités connues chez nous » a paraphrasé Keï Leonard, coordonnateur adjoint de
la COVICI (confédération des Organisations des victimes des Crises Ivoiriennes)
et président de la plateforme des organisations pour la réparation des victimes
des crises ivoiriennes (POREVCI).
Pour ce
soixantenaire, il est temps de reconstruire la Côte d’ivoire sur la vérité et
de reconnaitre le tort causé aux victimes en demandant un pardon sincère et
publique pour mieux bâtir l’ivoirien nouveau.
De même, il faut
rappeler que ce séminaire du Réseau Action, Justice et Paix et de la direction pédagogique
du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation s’est focalisé
sur les stratégies et méthodes de l’éducation au mémorial dans le système de
l’enseignement scolaire ivoirien. Un atout majeur de formation et d’éducation de
plus de huit mille enfants et jeunes inscrits régulièrement dans le milieu
scolaire éducatif ivoirien. Pour amandine Gbade, ce plaidoyer auprès du
gouvernement aura son sens si toutes les parties prenantes du projet s’activent
et soutiennent l’action, il aura gain de cause et moins de violences des
enfants et jeunes.
« Deux jours de
réflexion intense, sur une cause noble qui nous touche tous de manière
particulière, j’invite tous les participants du séminaire de Yamoussoukro et
partenaire a vulgarisé la boite à images après sa correction et sa mise en
disponibilité auprès du ministère de l’éducation nationale et de
l’alphabétisation »
a-t-elle signifié la président du conseil d’administration du RAJP.
C’est dans une
ambiance bon enfant, que cet atelier de plaidoyer a articulé ses grands axes de
formations, de communication, de débats et d’échanges, afin, de permettre aux différentes
parties prenantes et acteurs d’outiller leur impartialité et neutralité aux
sujets sensibles vécus de l’histoire ivoirienne, en faveur des actions et de l’éducation
aux civismes et à la citoyenneté que l’on veut construire auprès des enfants et
jeunes à travers les cours d’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté
communément appelé EDHC. Ce projet reste un défi majeur pour le Réseau Action,
Justice et Paix et de ses partenaires.
« Cette boîte à images sera
bien à utiliser dans nos cours et avec les images et l’histoire nos élèves
pourront apprendre plus sur leur pays en adoptant des comportements nouveaux
loin des violences » a déclaré Zapré Nicodème, coordonnateur national et disciplinaire EDHC.
Certes, le nombre
d’enseignants spécialisés en EDHC reste encore faible sur l’étendue du
territoire ivoirien, de même que l’importance assignée à la discipline qui se
voit souvent facultatif pour les élèves, raison de son coefficient un (1), un
faible taux et minime qui n’influence guère. Mais, il demeure primordial pour
tout gouvernement et société de garantir la sécurité et la paix positive pour
les générations futures à travers un mémorial national symbolisant, la garantie
de non-répétition des différentes crises successives passées, pour le bien-être
des populations.
C’est loin des
attentes, dans un climat favorable du vendredi 7mars, aux environs de 17h,
heure de Yamoussoukro, avec une boîte à images en souvenir, que les
participants venus des différentes régions du pays se sont congédiés en espérant
que ce plaidoyer aura écho dans les jours à venir. Ne dit-on pas qu’éduquer,
c’est aussi savoir la vérité pour mieux se construire.
Alex Adou
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