SOCIETE CIVILE / CÔTE D’IVOIRE : LE RAJP PROPOSE UN MEMORIAL IVOIRIEN POUR LES COURS D’EDHC

 

https://youtu.be/bKI8aNNCZI4?si=z4xGGnd8g8F1DoKu

Pour réparer les maux causés par les différentes crises et violences qui se sont succédées ces dernières années en Côte d’ivoire, de 1960 à aujourd’hui, l’ONG Réseau Action, Justice et Paix en abrégé RAJP, ne cesse de mener des actions de mémoires collectives respectant les quatre piliers de la justice transitionnelle depuis 2012, afin de construire une cohésion sociale plus forte et dynamique en milieu communautaire et scolaire.

A cet effet, le RAJP veut éduquer l’histoire commune de la Côte d’ivoire à travers une boîte à images dans le curriculum ivoirien, afin de garantir la non-répétition des violences et des atrocités massives de violations des droits de l’homme connues ces dix dernières années. Cela permettra ainsi, le renforcement d’une cohésion sociale nationale tant recherchée, au détriment d’un société paisible et harmonieuse favorable au développement durable de la Côte d’ivoire.

Partant de cette vision, le Réseau Action, Justice et Paix a réuni du 6 au 7 mars 2025, une quarantaine d’acteurs, des organisations de la société civile, des ministères de l’éducation nationale, de la cohésion sociale, de la femme et de la famille, de la culture ainsi que du tourisme sans oublier les organisations internationales telle que l’UNICEF à Yamoussoukro, la ville de la basilique Notre Dame de la Paix, construite par feu Felix Houphouët Boigny, premier président de la république de la Côte d’ivoire.

« C’est une bonne action du RAJP, beaucoup de choses et des méchancetés se sont passées, laissant des milliers de victimes avec des rancœurs, il est donc important de mettre en place un mémorial national ou des actes mémoriels pour la mémoire commune et collective des atrocités connues chez nous » a paraphrasé Keï Leonard, coordonnateur adjoint de la COVICI (confédération des Organisations des victimes des Crises Ivoiriennes) et président de la plateforme des organisations pour la réparation des victimes des crises ivoiriennes (POREVCI).

Pour ce soixantenaire, il est temps de reconstruire la Côte d’ivoire sur la vérité et de reconnaitre le tort causé aux victimes en demandant un pardon sincère et publique pour mieux bâtir l’ivoirien nouveau.

De même, il faut rappeler que ce séminaire du Réseau Action, Justice et Paix et de la direction pédagogique du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation s’est focalisé sur les stratégies et méthodes de l’éducation au mémorial dans le système de l’enseignement scolaire ivoirien. Un atout majeur de formation et d’éducation de plus de huit mille enfants et jeunes inscrits régulièrement dans le milieu scolaire éducatif ivoirien. Pour amandine Gbade, ce plaidoyer auprès du gouvernement aura son sens si toutes les parties prenantes du projet s’activent et soutiennent l’action, il aura gain de cause et moins de violences des enfants et jeunes.

« Deux jours de réflexion intense, sur une cause noble qui nous touche tous de manière particulière, j’invite tous les participants du séminaire de Yamoussoukro et partenaire a vulgarisé la boite à images après sa correction et sa mise en disponibilité auprès du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation » a-t-elle signifié la président du conseil d’administration du RAJP.

C’est dans une ambiance bon enfant, que cet atelier de plaidoyer a articulé ses grands axes de formations, de communication, de débats et d’échanges, afin, de permettre aux différentes parties prenantes et acteurs d’outiller leur impartialité et neutralité aux sujets sensibles vécus de l’histoire ivoirienne, en faveur des actions et de l’éducation aux civismes et à la citoyenneté que l’on veut construire auprès des enfants et jeunes à travers les cours d’éducation aux droits de l’homme et à la citoyenneté communément appelé EDHC. Ce projet reste un défi majeur pour le Réseau Action, Justice et Paix et de ses partenaires.

« Cette boîte à images sera bien à utiliser dans nos cours et avec les images et l’histoire nos élèves pourront apprendre plus sur leur pays en adoptant des comportements nouveaux loin des violences » a déclaré Zapré Nicodème, coordonnateur national et disciplinaire EDHC.

Certes, le nombre d’enseignants spécialisés en EDHC reste encore faible sur l’étendue du territoire ivoirien, de même que l’importance assignée à la discipline qui se voit souvent facultatif pour les élèves, raison de son coefficient un (1), un faible taux et minime qui n’influence guère. Mais, il demeure primordial pour tout gouvernement et société de garantir la sécurité et la paix positive pour les générations futures à travers un mémorial national symbolisant, la garantie de non-répétition des différentes crises successives passées, pour le bien-être des populations.

C’est loin des attentes, dans un climat favorable du vendredi 7mars, aux environs de 17h, heure de Yamoussoukro, avec une boîte à images en souvenir, que les participants venus des différentes régions du pays se sont congédiés en espérant que ce plaidoyer aura écho dans les jours à venir. Ne dit-on pas qu’éduquer, c’est aussi savoir la vérité pour mieux se construire.

                                                                                                                                                        Alex Adou

 

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